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Seul au monde, le périph’ au mois d’août

Depuis que je bosse à Paris je n’ai jamais pris mes congés au mois d’août, mais ça a des avantages! J’ai l’open-space pour moi tout seul, et tous les ans j’expérimente un truc incroyable : le périph’ sans bouchons.

Le petit plaisir simple des roule-toujours parisiens…

Quand je ne traverse pas l’Europe pour aller faire un barbecue en Pologne, vous savez que j’utilise mon bon vieux V-Strom pour aller bosser. Donc tous les jours de l’année j’ai droit à ma dose de béton, de bouchons, et d’interfile.

Mais au mois d’août tout change! Les rues se vident petit à petit, jusqu’à ce que les quartiers de bureaux aient l’air d’être presque abandonnés. Et pendant quelques précieuses semaines adieu les bouchons et les dizaines de kilomètres en interfile pour aller bosser. On pourrait presque rouler assez vite pour ventiler les auréoles de la chemise…

Je ne trouverai jamais aucun plaisir dans mes trajets quotidiens à moto à Paris, mais le mois d’août est peut-être ce qu’il y a de moins détestable. Avoir une file entière pour moi tout seul sur le périphérique tout en accomplissant l’exploit de rouler à la vitesse maximale autorisée à 08h30, ça relève vraiment du miracle! Et ça fait du bien de ne plus me taper 1km de bouchons dans l’interfile en arrivant à Bastille par les quais…

Du coup je peux traîner un peu plus longtemps chez moi avant de partir bosser. Ou même retarder un peu le réveil. Je ne gagne pas non plus une heure par jour mais c’est symbolique. Et chaque minute grappillée est une petite victoire qu’il faut célébrer! Je vous ai dit que je suis presque tout seul au bureau et que je peux ENFIN écouter ma propre musique?

Quand je ne peste pas dans les bouchons, j’avoue aimer me promener dans les rues de Paris… Entre elle et moi c’est un peu l’amour vache depuis quelques années, et disons qu’en ce moment je la trouve un peu moins insupportable que d’habitude. A l’heure où je sors du boulot, le soleil de plus en plus rasant crée une ambiance de carte postale en se reflétant sur la Seine et les immeubles de l’Île Saint Louis. C’est un spectacle dont je ne me lasserai jamais, mais dans quelques semaines ce sera à nouveau la Guerre des Bouchons. Je serai tellement focalisé sur l’interfile que je n’aurai plus le temps de lever les yeux de guidon pour profiter de la vue.

Je refuse d’y penser et je profite de cette petite tranquillité tant que ça dure. Avec le cuir ouvert jusqu’au nombril et la calvitie au vent bien cachée sous mon casque… ça aurait presque un petit arrière-goût de vacances…


crédit photo : Hypocentre

12 réponses

    1. Pas sur la portion que j’emprunte mais ça me surprend pas ce que tu dis. On dirait que cette autoroute a été créée juste pour qu’il y ait des bouchons à certains endroits

  1. J’ai mis deux fois les pneus sur le periph’ parisien et « OhMonDieuPlusJamaisÇa ».

    Néanmoins, j’ai pu découvrir le bonheur de rouler dans le centre de Paris en été (passé Euro & co), et effectivement, en Août, c’est un plaisir particulier. Une circulation qu’on qualifierait de normale dans une autre ville, je prends goût à flâner sur les routes pavées (et défoncées) de la capitale. De plus les gens au volant/guidon ont l’air moins énervés, les piétons moins suicidaires.

    What else ? 🙂

    1. Oui il y a un truc particulier dans cette ville 🙂 Mais là ça y est, les parisiens sont rentrés de vacances alors autant te dire que je l’aime vachement moins que quand j’ai écrit cet article…

  2. Je n’ai pas remis les pneus sur le goudron du périph depuis que j’ai quitté Paris en septembre 96… C’est à croire que cela ne m’a jamais manqué.
    La moto en province, particulièrement dans les départements les plus ruraux est un privilège auquel il faut veiller à ne pas s’habituer, pour continuer à s’émerveiller sans cesse…
    Merci pour le souvenir que ton texte fait ressurgir !

  3. Je n’ai pas remis les pneus sur le goudron du périph depuis que j’ai quitté Paris en septembre 96… C’est à croire que cela ne m’a jamais manqué.
    La moto en province, particulièrement dans les départements les plus ruraux est un privilège auquel il faut veiller à ne pas s’habituer, pour continuer à s’émerveiller sans cesse…
    Merci pour le souvenir que ton texte fait ressurgir !

    1. Je n’y ai pas remis les pieds depuis 2 ans et je suis bien content ! Ca ne me manque pas du tout !
      Je profite, comme toi, d’une nouvelle vie à la campagne et je suis ravi

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